Armée guinéenne : les regrets d’un officier au départ à la retraite

Ces trois dernières années, au sein des  forces armées guinéennes, beaucoup de militaires (officiers, sous officiers et hommes de rang) ont fait valoir leurs droits à la retraite ou fait l’objet de radiation pure et simple parfois pour désertion ou encore abandon de postes. Entre autres. Parmi eux, le Commandant  Mory Laye Kebé mis à la retraite récemment et sera du coup remplacé par le commandant Alia Camara, lui-même radié puis  réintégré, le 24 decembre prochain à  la tête du commandement d’infanterie de Kamsar.

Au départ donc à la retraite, le Commandant Kebé affiche ses regrets  et fait une suggestion à la hiérarchie militaire.

« Mon  seul regret est de quitter cette armée sans avoir passé mes secrets à d’autres. Je jure sur le Saint Coran qu’il n’y a pas de limite pour l’arme que j’utilise, quel qu’en soit le gris-gris ou la protection que tu portes, elle te perforera car Dieu ne se contredit jamais et les preuves sont là. » A indiqué l’officier, énigmatique chez nos confrères de guineenews, avant de suggérer à la hiérarchie militaire d’avertir au moins un  an auparavant le sujet à la retraite de son sort afin, dit-il, d’éviter le « choc »

« Je voudrais simplement dire au ministre de la Défense Nationale de demander au Chef d’état-major général des armées d’être davantage plus imaginatif sur la problématique des retraites. Cela devra permettre d’atténuer le choc et l’effet surprise provoqués par cette mesure inhérente à toute carrière professionnelle », a ainsi  suggéré l’officier.

« Il suffit simplement, après un travail du service des ressources humaines, d’envoyer le tableau de retraite par message une année à l’avance aux officiers supérieurs pour qu’ils soient déjà informés et se préparer à aller à la retraite. Ce qui est toujours difficile dans une retraite, c’est la séparation avec les gens que tu as côtoyés pendant plusieurs années. » A lancé le commandant Mory Laye Kebé propulsé au-devant de la scène après les mutineries des 2 et 3 février 1996 sous général Lansana Conté.

Youssouf

 

 

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